Peut-on vraiment reproduire une version fonctionnelle de Minecraft sans écrire une seule ligne de JavaScript ? Oui, et c’est précisément ce qu’a réussi Benjamin Aster, un développeur qui a conçu un petit monde cubique de 9 x 9 x 9 blocs en s’appuyant uniquement sur du HTML et quelques centaines de lignes de CSS. L’initiative, aussi technique qu’originale, interroge sur les limites que l’on pensait jusque-là imposées au web.
Le projet repose sur une méthode aussi ingénieuse que surprenante : environ 40 000 balises HTML, principalement des <label>
et des <input type="radio">
, sont utilisées pour représenter les blocs et suivre leur état. C’est en interagissant avec ces éléments qu’on peut modifier le monde, placer ou retirer un bloc, voire simuler de l’air – qui est ici traité comme un type de bloc à part entière.
Une rotation en 3D pilotée par le CSS

Pas de moteur de rendu ou de calculs dynamiques ici : le passage à la 3D s’appuie sur des animations CSS qui transforment les éléments affichés pour simuler une vue en profondeur. L’utilisateur peut faire tourner la scène ou en modifier l’angle simplement en cliquant sur des contrôles. Un système astucieux permet de déclencher ou d’arrêter ces effets visuels, donnant au tout un aspect étonnamment fluide pour une construction aussi “statique” dans sa base.
Vous pouvez tester le jeu via ce lien.
Une preuve de concept qui intrigue
Évidemment, ce clone n’a pas vocation à concurrencer le vrai Minecraft, mais il attire l’attention par l’audace de sa réalisation. Benjamin Aster prouve ici qu’avec un peu de créativité (et beaucoup de patience), HTML et CSS peuvent aller bien au-delà de leur usage habituel. L’idée même de gérer une interface aussi complexe sans JavaScript semblait inconcevable… jusqu’à ce que quelqu’un le fasse.
L’initiative a déjà fait réagir plusieurs développeurs sur X (ex-Twitter), dont Simon Willison, qui propose une analyse technique plus poussée de cette « version CSS de Minecraft ». Le code source du projet est disponible sur GitHub pour ceux qui souhaitent plonger dans les coulisses de cette réalisation atypique.